09.16
30 juillet : la sonnerie des vacances vient de retentir pour Richard. Le voilà qui arrive, en camping car, avec ses parents. Il a déjà mis son short !!! Il est fatigué et soucieux. Nous devons commencer à creuser la terrasse avec Gérard et Ghislaine… Comment allons nous procéder ? Nous n’avons pas moins de 20 cms à creuser sur 70 m² de surface. Le doute s’installe. Malgré tout, il va falloir y arriver en 3 jours, en plus ! C’est le temps que mes beaux-parents restent à la maison pour effectuer ce chantier. Bon, nous devons commencer lundi mais, c’est plus fort que les Brault, il faut essayer dès maintenant. Nous sommes samedi, il est 19h et nous avons creusé l’équivalent de 5 m² à peine. Nous sommes loin des 70. Les 3 jours ne suffiront pas.
Lundi : c’est parti, allons-y gaiement. Après un petit temps de travail, nous nous positionnons tous les 4 sur des rôles précis. Gérard à la pioche pour déblayer, Ghislaine au tri pour séparer les grosses des moyennes et des petites pierres. Elles ne seront pas dirigées vers le même endroit. Richard à la brouette : il se tape les brouettes chargées pendant la côte sur 40m et vide en descendant. Pas terrible. Quant à moi, et bien je suis aussi à la brouette.
Les heures passent et ça creuse, ça creuse, ça évacue… 3 remorques à la déchèterie et 4 sur le terrain vague d’un vendeur bien sympathique de Montrenault. Le bilan est positif mais le doute est omniprésent dans nos esprits. J’appelle mon frère à Cauterets, chef de chantier, pour lui donner l’avancement des travaux. « oui, oui, super !! »
Mardi : c’est sans courbature aucune que nous commençons notre journée de travail. Aujourd’hui, la benne est ouverte l’après-midi. Il faudra faire un maximum de tours avec la remorque.
L’unique vendeur de Montrenault nous propose une sorte de motoculteur pour déblayer. Phase d’essai non concluante. Nous préférons garder Gérard, nettement plus efficace que cette vulguère machine !!! Après pas moins de 5 tours à la benne et 3 tours de grosses pierres sur le terrain vague, nous voilà pas mal avancés dans le chantier. Il reste un tiers de la surface à creuser. Une bagatelle !!!! Richard retrouve le sourire.
Mercredi : fin du chantier en fin d’après midi. Le temps pour nous tous de souffler un peu. Ces trois jours ont été chauds et les enfants devraient pouvoir faire eux-même leur terrasse dans les années à venir : ils ont bien participé avec leurs brouettes, leurs pelles et leurs petites mains travailleuses. Enfin, pas trop pour Firmin qui dormait sous le parasol, face au chantier. Je rappelle mon frère, toujours à Cauterets, très fière de notre travail et je lui dis: « on a fini !!! » Il me répond « oui c’est bien ! »
La mission est accomplie, nous pouvons partir en grand week-end pour souffler. Rvd est pris pour le 8 août avec mon frère pour faire le drainage, le coffrage et couler le béton le 10.
Nous sommes passés chez Pascal et Marina le dimanche soir en rentrant de notre week-end. Et là, incompréhension. « Mais fallait pas tout creuser !! c’était juste en périphérie qu’il fallait 20 cms pour faire des baiches ! Ah non, il va falloir tout remblayer !! Il fallait laisser 10 cms au milieu ». Richard et moi sommes devenus blêmes ! « Marina : un café s’il te plaît ! » Mais, tu veux dire qu’il faut recharger les brouettes avec tous les gravats que nous avons déposés en haut du terrain !! Remarque, le seul avantage est que nous monterons les brouettes vides et nous redescendrons les brouettes pleines ! Grosse incompréhension entre le chef et l’ouvrier. 22h45 : nous prenons la route, avec au cul de la voiture, le matériel de chantier chargé dans la remorque. Nous débordions de 1.5 m à l’arrière. Bon, nous allons avoir le temps de réfléchir pendant la route du retour. Et bien non, arrêt au Carteron à Cholet. Allo Ghislaine, on rentre dormir à la Bleutre. Les voyants DPF et moteur de la Mazda s’allument. Nous partirons demain après avoir réglé ce souci avec Mondial Assistance et Mazda Cholet.
Lundi, 14h : la réparation nous aura coûté 3 heures d’attente chez Mazda Cholet et une bouteille de bulles. Merci Amara !!! Rien de grave, ouf !!! Nous prenons la route avec Pascal et Marina, eux aussi chargés comme des maçons. Arrivés à la Boulangerie à 17h05.
Il est 17h07, Pascal a enfilé sa tenue de travail et est déjà sur le chantier ! Incroyable !!! Ok, j’exagère, mais c’est presque çà ! Ils ont fait les travaux de drainage et de coffrage avec Richard. No souci.
Réunion de chantier du soir : « bon ben, va falloir aller à la centrale béton dès 7 h demain matin pour voir s’ils ont des graviers et essayer de décaler l’heure de livraison du béton pour le 10″. Le chef ne le disait pas vraiment, mais, ça sentait mauvais quand même ! Il ne restait qu’un jour avant la livraison et il fallait tout remblayer.
Mardi matin, 8h15 : je me réveille et j’entends les brouettes dans la cour. Insupportable pour moi de penser qu’ils faisaient le travail inverse de la semaine d’avant. Imaginez : première semaine de vacance, on déblaie, deuxième semaine, on remblaye avec les mêmes gravats… Non! Je saute du lit. Richard me dit : « à la centrale, ils n’ont pas de gravier! » Je prends le téléphone et j’appelle la carrière de Oisseau Le Petit. « Ok 9 Tonnes de gravier 0.315 pour la fin de matinée, pas de problème ». Je m’en vais annoncer ça à Pascal et Richard. Ils paraissaient qu’à moitié soulagés. « Euh, non, je ne sais pas combien ça coûte ! » « Allo la centrale, vous êtes encore là ? Ok pour le prix allons-y ! » La matinée a été plus cool au niveau du travail mais stressante parce qu’on ne savait pas si la livraison allait bien se faire. Midi, le camion entre dans la cour. Soulagement ! 14 heure, à 3, chacun sa brouette, et hop, 13 m3 de gravier étalé sur la terrasse à 16 h. De la RI-GO-LA-DEUH !!! 17h, Aymé, Firmin, Faustine et moi-même nous sommes amusés à damer les graviers. De la RI-GO-LA-DEUH, encore une fois. Du coup, le tas de gravats est encore en haut de la cour, mais ce n’est pas grave.
Mercredi 10, jour de la livraison du béton fibré. Il est 8h30, tout le monde est à pied d’oeuvre. Manque de bol, le RVD est décalé à 10 h. La toupie n’arrivera qu’à 10h30. Autant dire que Pascal et Richard étaient prêts, et tout le monde d’ailleurs !!! L’homme à la toupie, avec une dentition en rempart, envoie le béton par le gros tuyau, de quoi impressionner les enfants. Et là, nous n’avions plus qu’à observer le savoir faire du maçon. 30 minutes plus tard, Pascal passe la règle. « Euh, il en manque 0.25 m3″ Pas de problème ! Richard et moi partons avec la remorque à la centrale pour en chercher. On se place sous l’arrivée du béton et schplaf, dans la remorque………. et plein sur la Mazda !!! Pas cool. Le type, très sympa, l’a bien rincée avant que nous repartions.
Arrivée à la maison, il ne faut pas perdre de temps pour éviter qu’il ne sèche trop vite. Le tour est joué.
Il ne nous reste plus qu’à nettoyer et passer l’hélicoptère. » Tu vas voir Anne-Laure, je vais te faire une terrasse plus lisse que lisse » Ouah, génial !! mais ne parle pas trop fort, Marina est à côté et elle aurait bien voulu que tu lisses sa terrasse aussi !!! Résultat, notre terrasse est un vrai dance floor, je vais pouvoir apprendre à danser la valse à Richard.
Merci beaucoup à Pascal, Marina et Faustine.
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